Ce parcours de découverte du patrimoine vous guidera à travers la ville, le long d’une boucle d’une à deux heures, entre architecture, littérature, gastronomie et histoire. Laissez-vous guider par les plumes de bronze, au sol, pour aller d’un monument à l’autre. À chaque point du parcours, un panneau vous renseignera sur le monument rencontré. La promenade suit un parcours riche de 28 points d’intérêt parfois encore méconnus, commentés sur place grâce aux bornes explicatives et à une application mobile gratuite.
Le “Tracé de la Plume” est un hommage à l’incomparable plume d’Alphonse de Lamartine, et vous réserve de très belles découvertes, ou redécouvertes, de notre somptueux patrimoine.
L’église Saint-Pierre
Au XIXe siècle, la ville de Mâcon songe à édifier une nouvelle église. C’est ainsi que, d’après les plans de l’architecte Berthier, élève de Viollet-le-Duc, l’église Saint-Pierre vit le jour, dans les années 1860, dans le quartier de l’Hôtel de Ville.
L’édifice de style néo-roman et néo-gothique présente une façade à trois étages. Trois portails à plein cintre surhaussés (une caractéristique du monument, que l’on trouve dans toutes les arcades, baies et ouvertures) aux tympans ornés de bas-reliefs en pierre, donnent accès à l’intérieur. Dominé par deux clochers d’une rare élégance coiffés d’une flèche en pierre, l’ensemble est remarquable.
A voir à l’intérieur : trois œuvres classées « Monuments Historiques ». Bas-relief d’autel en marbre blanc de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, sculpté par Perrache, architecte et urbaniste de la fin du XVIIIe siècle, à l’origine du quartier portant son nom à Lyon. Marbre funéraire d’époque Renaissance du tombeau de la famille Beauderon de Senecé. Orgue de chœur, œuvre de l’illustre facteur d’orgue Aristide Cavaillè-Coll (1866). Autre chef d’œuvre à découvrir dans l’une des chapelles, une grande fresque murale de l’artiste Maï-Thu qui rend hommage aux morts de la Première Guerre mondiale.
Hôtel Montrevel
C’est en 1792 que la municipalité de Mâcon s’installe dans l’Hôtel de Ville actuel. C’était alors l’habitation privée la plus somptueuse de la ville. Le corps central de bâtiment avait été bâti en 1750 et Monsieur le Comte de Montrevel, propriétaire en 1767, fit rajouter deux ailes. En 1880, François Martin, maire de l’époque, fit construire deux autres ailes en retour sur la rue Carnot. En dépit des nombreux travaux dont il a été l’objet au fil des siècles, l’Hôtel de Ville a conservé de multiples témoignages de son origine : les boiseries d’époque du salon des mariages, les portraits en médaillons des grands philosophes de l’Antiquité dans l’ancienne bibliothèque, les armoiries de certaines villes du département dans le salon d’honneur, la splendide montée d’escaliers avec sa rampe en fer forgé qui domine le hall d’entrée.
Hôtel Soufflot
Construite à l’initiative de Monseigneur Gaspard Dinet qui a fait appel à Vincent de Paul, curé de Châtillon-sur-Chalaronne, la Charité Soufflot est l’une des toutes premières charité de France.
L’état déplorable des locaux entraîne, en 1750, la démolition de l’aile nord. Conçu par Soufflot qui en dessina les plans, le nouveau bâtiment est construit par l’architecte Minoya de 1752 à 1762.
A signaler, le « tour » situé à droite de la porte d’entrée, l’un des rares exemplaires encore existant en France. Sorte de tonneau tournant, il permettait, à une époque, de déposer les enfants que l’on voulait abandonner, ceci de façon tout à fait anonyme.
Place Carnot
Cette place est un axe principal du centre-ville, elle fut baptisée rue du Bourgneuf à la fin du Moyen Age puis rue municipale. Elle recevra le nom de Carnot suite à l’assassinat du Président de la République, Sadi Carnot en 1894. La place Carnot apparaît après la démolition de l’église des Cordeliers et des maisons voisines en 1880.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la gendarmerie allemande s’installe dans le bâtiment de l’école à côté de l’ancien couvent. Cela obligeait les riverains à présenter quotidiennement un laissez-passer et à garder les volets donnant sur la place, clos.
Place Genevès
Il s’agit de la neuvième place réaménagée de Mâcon. Celle-ci est un espace symbolique qui nous parle d’histoire, de mémoire et de reconnaissance. La chambre du Commerce et de l’Industrie, elle, à été créée en 1871. Prenant de l’ampleur, la construction de l’hôtel consulaire de la place Genevès débute durant la Présidence de Léon Chamussy. Ce bâtiment sera terminé en 1914 en raison de la Première Guerre mondiale. Il ne sera inauguré qu’en 1964.
Cette place porte le nom de Maurice Genevès, héros de la Première Guerre mondiale et résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Quelque mois après son décès lors d’une action de résistance, la place de la Pyramide est rebaptisée Place Genevès en la mémoire de ce héros mâconnais.
La Saône
La Saône prend sa source dans le département des Vosges. Elle connut trois noms au cours de son histoire : Brugoulus, Souconna et Arar. C’est finalement Souconna qui lui reste et d’où elle tire son nom de Saône.
Durant son histoire, la Saône à connu de nombreuses crues dont la plus importante reste celle durant l’année 1840 avec de 8,05 m près du pont, et de 2,50 au niveau de la rue Carnot.
Toujours utilisé pour la navigation au temps des Celtes, est aujourd’hui encore, un élément essentiel de la ville de Mâcon. Le quai Lamartine qui la longe est un lieu de promenade historique depuis 1761.
La statue d’Alphonse de Lamartine
Sur l’esplanade éponyme, en bord de Saône, la statue d’Alphonse de Lamartine, né à Mâcon en 1790, est une œuvre du sculpteur Falguière. Inaugurée en 1878, elle est un monument incontournable de la ville.
Pont Saint-Laurent
Avant même que Mâcon n’existe, on traversait déjà la Saône par un gué. Les légions romaines construisirent un pont de bois pendant la conquête de la Gaule, et ce n’est qu’au Xie siècle que fut édifié un pont en pierre comportant seulement six arches, et qui, dès 1221, est fortifié. D’importants travaux sont également réalisés jusqu’en 1550. L’allongement du pont semble dater de cette époque bien que l’on ignore le nombre exact de ses arches au XVIe siècle. Pendant les guerres de religion, il connut des heures tragiques, Guillaume de SaintPoint, gouverneur de Mâcon, précipitant les prisonniers huguenots dans la Saône. Le pont de Saint-Laurent fut l’un des rares ponts de la région à ne pas être détruit pendant la deuxième guerre mondiale. Depuis cette période, le pont Saint-Laurent n’a pas changé d’aspect, il compte désormais douze arches.
La Maison de Bois
Construite entre 1490 et 1510, la Maison de Bois est sans doute la plus ancienne maison de Mâcon, et très certainement la plus célèbre. Sa façade entièrement construite en bois est décorée d’une multitude de statuettes d’inspiration souvent grivoise. Personnages à masques d’hommes et de singes plus ou moins grimaçants, ils sont debout, assis, ailés, nus ou parfois vêtus seulement d’une écharpe ou d’un bonnet. Certains, de leurs bras étendus, tiennent alternativement la tête et la queue d’un animal fantastique ou réel. La Maison de Bois fut comparée, par les frères Goncourt, à un gigantesque bahut de bois que les Mâconnais ne devaient regarder qu’en échappade, en raison des sculptures truculentes qui ornent ses murs.
Rue Franche et Halles
Elle est l’une des plus anciennes rues de Mâcon, et au temps des comtes dépendait de l’évêque de la ville. La rue franche doit son nom aux franchises qu’elle possédait durant cette période. Sa vocation commerçante est attestée tout au long des siècles et se perpétue toujours aujourd’hui. Sous le second Empire, la municipalité décide de construire une halle couverte, en complément du marché de la place aux Herbes. Ces halles connaîtront jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale une grande activité, elles abritent désormais les services annexes de la préfecture.
Préfecture
L’hôtel de la préfecture de la Saône et Loire est construit entre 1618 et 1631. Durant la Révolution française, le palais est mis en vente comme bien national.
Le 9 mai 1791, l’Assemblée nationale donne l’autorisation au Directoire de Saône-et-Loire d’y installer son administration. Les locaux étant trop restreints, il est décidé en 1838 par le préfet, la construction de l’aile nord ainsi que de nouveau agrandissement qui seront réalisés à partir de 1856.
En 1863, le projet définitif est signé par un architecte, l’ensemble des travaux seront confiés à l’entreprise mâconnaise Georges André. Les travaux débutent en février 1865 et la réception du bâtiment eut lieu le 8 octobre 1868.
Vieux Saint-Vincent
Dès le VIe siècle, il y eut à Mâcon une église cathédrale qui fut reconstruite à plusieurs reprises entre le VIIe et le XVIIe siècle en raison de l’instabilité du sol sur lequel elle est bâtie (alluvions et sables de la Saône). Provisoirement transformé en temple de la raison après la Révolution française de 1789, l’édifice inspire de sérieuses inquiétudes au point d’être vendu comme bien national et démoli en grande partie en 1799. Seuls le narthex, les deux tours, et la travée qui les relie sont conservés, parties les plus anciennes de l’église et uniques vestiges que l’on peut voir actuellement. La base des tours, de forme carrée, semble remonter au XIe siècle, alors que la partie supérieure, de forme octogonale, peut être datée du XIIIe siècle. Le narthex, plaqué au-devant des clochers et sans liaison avec eux, est du milieu du XIIe siècle. A signaler le beau tympan roman de la porte d’entrée orné de sculptures réparties en cinq registres présentant des scènes du Jugement dernier.
Passage des Amphores
Cette vieille rue mâconnaise longeait le rocher sur lequel avait été construit le rempart sud du castrum. Après des invasions que connaît le pays au IIIe siècle, la ville se retranche derrière un rempart au début du IVe siècle.
Pour bâtir cet édifice, les constructeurs utilisaient des amphores, tête en bas, pour constituer un vide sanitaire. Dans ce lieu, il s’agit d’Amphores importées d’Espagne et qui contenaient à l’époque de l’huile d’olive.
Maison du Bailli
La maison du Bailli ainsi que la tour gallo-romaine adjacente sont inscrites aux monuments historiques depuis le 29 novembre 2007.Le bâtiment comprend deux ailes, l’une, la plus ancienne est l’aile nord. Elle date du XVe siècle et abritait au dernier étage un filatier, peuvent en témoigner les pierres percées de la façade ouest et servant au séchage des écheveaux de fils. L’aile Est, elle, à été rajoutée au XVIIe siècle et est adossée au sud à l’une des seules tours d’enceinte encore existante dans l’ancien castrum de la ville. Ces deux ailes donnent sur une cour dans laquelle est située une pompe à eau.
Musée des Ursulines
Situé dans l’ancien couvent des Ursulines érigé au XVIIe siècle sur le plateau de la Baille, le musée conserve des collections diversifiées qui forment un panorama de l’histoire de l’art de l’Antiquité au XXIe siècle. L’histoire du territoire depuis les Celtes est mise en lumière grâce au fonds archéologique. Un espace dédié d’une part à l’œuvre littéraire et politique d’Alphonse de Lamartine (1790- 1869), et d’autre part, aux paysagistes régionaux du XIXe siècle, complètent le parcours. La section beaux-arts regroupe des pièces maîtresses de l’histoire de l’art occidental du XVIe siècle à nos jours. Une riche programmation d’expositions temporaires et activités culturelles est mise en œuvre tout au long de l’année.
Palais de justice
Le palais de justice est logé depuis 1811 dans cet ancien hôtel particulier, l’hôtel du marquis de Chevrier d’Igé dit hôtel d’Igé. Ce bâtiment est construit au XVIIIe siècle sur un terrain appartenant au couvent des Jacobins.
Situé proche des remparts, l’immeuble est érigé en 1716. Après avoir été vendu plusieurs fois, le département l’acquiert finalement le 7 juillet 1811, malheureusement après avoir été réparé et meublé, le palais sera saccagé. Quelques années plus tard, en 1817, le bâtiment devient une prison et place de l’ancienne orangerie.
Hôtel Chandon et Hôtel Lamartine
Cet hôtel porte le nom du célèbre poète, car il était un lieu où la famille Lamartine séjournait souvent. Ce bâtiment fut construit par le grand-père d’Alphonse de Lamartine, la maison possède trois étages avec notamment une porte en bois sculptée style Louis XV.
Les lieux ont ensuite appartenu à l’oncle de Lamartine, avant de revenir à Lamartine lui-même en 1833. Il cédera ensuite le bien à sa sœur, Cécile de Glans de Cessiat. L’apparence du lieu fait plus penser une bâtisse bourgeoise qu’à un hôtel particulier d’un noble et riche propriétaire.
Cathédrale Saint-Vincent
Construite en 1808, c’est à Napoléon 1er que l’église Saint-Vincent se doit d’exister. Guy de Gisors, architecte du Palais Bourbon et de l’église de la Madeleine à Paris, en fit les plans. Tout d’abord église Saint-Napoléon, à l’abdication de l’Empereur elle devint église Saint-Louis en hommage à Louis XVIII. Après le retour de Napoléon de l’île d’Elbe, elle fut baptisée église Saint-Vincent. C’est ici que furent célébrées, le 4 mars 1869, les obsèques d’Alphonse de Lamartine lorsque la dépouille du poète Alphonse de Lamartine, mort à Paris, est arrivée à Mâcon. Depuis 1994, la cathédrale est classée « Monument Historique ».
Square de la Paix
Cette place est créée en 1627 par l’agrandissement des murailles de la ville. Elle devient le Square de la Paix après la guerre de 1914-1918. Il rend hommage à Bercy Albrecht, héroïne de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale et cofondatrice du mouvement de la « résistance au combat ». La place est entourée de bâtiment important de la ville de Mâcon comme, l’Hôtel-Dieu, la cathédrale Saint Vincent ainsi que l’Hôtel d’Igé.
Hôtel-Dieu Apothicairerie
Construit d’après les plans de Soufflot par son élève Melchior Munet à partir de 1761, l’Hôtel-Dieu tenant actuellement la fonction d’EHPAD, se caractérise par son dôme à base elliptique d’une ampleur et d’une hauteur remarquables. Toutes les salles du bâtiment convergent vers cet espace sous lequel est située la chapelle. A signaler au rez-de-chaussée de l’Hôtel-Dieu, une apothicairerie classée Monument Historique dont les boiseries sont d’époque Louis XV et qui présente une très belle collection de pots de pharmacie.
Hôtel Senecé
Ce magnifique hôtel particulier du XVIIIe siècle est le siège de l’Académie des Arts, Sciences et Belles Lettres de Mâcon dont Alphonse de Lamartine compta parmi les membres pendant 58 ans et dont il fut l’illustre président à quatre reprises. Il abrita un temps le musée Lamartine.
Rue Carnot
La rue Carnot est très complète, en effet on y trouve de nombreux éléments historiques. Au numéro 40, le « Triomphe de Neptune », l’une des plus belles portes de Mâcon datant de la Renaissance et restauré au XIXe siècle.
La numéro 79 de la rue Carnot est le lieu de décès de Jean Baptiste Drouet, mort en 1824. Cet homme est connu pour avoir participé à l’arrestation du Roi Louis XVI à Varennes le 21 juin 1791.
Halles Saint-Pierre
Ces Halles ouvrent leurs portes au public le 3 octobre 2015. Les visiteurs peuvent admirer la restauration de ce bâtiment qui a marqué l’histoire de Mâcon. A partir de 1625 des Minimes commence la construction de couvent.
En janvier 1791 les révolutionnaires saisissent les lieux devenus bien nationaux. Une fois les bâtiments vendus, sont loués en partie et deviennent le siège de l’administration départementale.
Rue Dufour
Cette rue date du XIe ou XIIe siècle. Elle devient bordée d’immeubles de part et d’autre une fois le développement du Bourgneuf. L’origine du nom de la rue Dufour est assez confuse. En effet, à l’origine son patronyme vient de la présence du four banal du quartier du Bourgneuf. Les archives attestent de son nom en 1391. On la nommera d’ailleurs primitivement « rue du four du Bourgneuf » qui deviendra peu à peu la « Rue Dufour ».
Aujourd’hui le nom « Dufour » fait référence à Joseph Dufour, un célèbre fabricant du papier peint qui crée à Mâcon en 1797 une manufacture à son nom.