De Mâcon à Milly Lamartine en passant par Prissé ou encore Berzé-le-Châtel, la Route Lamartine est un très joli circuit de 50 km au cœur du Val Lamartinien, la région natale d’Alphonse de Lamartine. On visite ici les paysages et les lieux qui ont inspiré le poète tout au long de sa vie.
La statue d’Alphonse de Lamartine
Sur l’esplanade éponyme, en bord de Saône, la statue d’Alphonse de Lamartine, né à Mâcon en 1790, est une œuvre du sculpteur Falguière. Inaugurée en 1878, elle est un monument incontournable de la ville.
Le Château de Monceau
Construit en 1648, le château de Monceau, sur la commune de Prissé, est propriété de la famille Lamartine à partir de 1662. Alphonse de Lamartine y passera les plus brillantes années de sa vie. C’est ici qu’il écrira “Voyage en Orient” ou encore “L’Histoire des Girondins”.
Au milieu des vignes se trouve un pavillon octogonal dans lequel Alphonse de Lamartine aimait se retirer pour écrire et méditer. Autrement nommé La Solitude, il se visite ponctuellement, notamment dans le cadre des Journées du Patrimoine.
Berzé-le-Châtel
Depuis la fenêtre du salon de sa maison d’enfance, à Milly, Alphonse de Lamartine apercevait à l’horizon les tours de cette belle forteresse médiévale.
Milly
C’est dans ce village qu’Alphonse de Lamartine passe, avec sa mère Alix des Roys, ses années d’enfance et d’adolescence. Il grandit parmi les enfants de vignerons et participe aux travaux du vignoble. Alors qu’il est en poste à Florence en 1827, son père lui annonce son intention de vendre la propriété de Milly. Profondément touché par ce projet, il écrira un de ses chefs d’œuvre “Milly ou la terre natale”.
Sur la fin de sa vie, alors que, criblé de dettes, il doit se défaire de la maison de son enfance, Lamartine écrira un ultime et poignant poème “La vigne et la maison”. Dans la maison sont rassemblés livres et documents évoquant son enfance, ses sources d’inspiration littéraire et son activité viticole.
Le Château de Saint-Point
Dans le village éponyme, le château de Saint-Point, propriété du père de Lamartine lui a été légué pour son mariage avec sa femme d’origine anglaise, Mary Ann Birch, en 1820. Il restaure alors cette bâtisse médiévale selon les goûts anglais de l’époque. Il mènera ici l’existence d’un paisible gentilhomme campagnard. Le château conserve aujourd’hui encore son cabinet de travail et sa chambre à coucher. Attenant au parc, près de l’église romane, se trouve les tombeaux de Lamartine et sa famille : sa mère, sa belle-mère Mme Birch, sa femme Mary Ann, sa fille Julia, son fils Alphonse et sa nièce Valentine de Cessiat.
Le Château de Pierreclos
Alphonse de Lamartine fut un familier des lieux qui ont abrité l’enfance et la jeunesse de Marguerite Michon de Pierreclau, plus connue sous le nom de Mademoiselle de Milly, et qui devint Laurence dans le poème “Jocelyn”.
Bussières
Enfant, Lamartine venait à Bussières suivre les leçons de latin et de français que lui donnait l’abbé François Dumont qui devint plus tard son ami et confident. Durant la Révolution, l’abbé François Dumont noua un amour sans lendemain avec Mademoiselle de Milly. Cette histoire a été transposée dans “Jocelyn”. Ce poème a donné son nom à la petite grotte qui servit de refuge à l’abbé Dumont et à Mademoiselle de Milly. Evoquée par Lamartine sous le nom de “grotte des aigles”, cette caverne est située sur la face nord du Monsard, colline qui surplombe Milly. La pierre tombale de l’abbé Dumont s’élève contre le chevet de l’église romane de Bussières. L’épitaphe a été composé par Lamartine lui-même.
Musée des Ursulines et son espace Lamartine
Ancien couvent transformé en prison sous la Révolution. Le Chevalier de Pratz, père de Lamartine et royaliste y subit une longue captivité. Pendant cette période, il put correspondre avec sa femme grâce à la complicité d’un géôlier. On raconte même que Mme de Lamartine pouvait présenter l’enfant à son père, autorisé à se rendre dans les combles du couvent.
Le musée dispose, depuis 2019, de tout un espace consacré au poète, aux moments importants de sa vie, à ses œuvres et son engagement politique.